-
ALEXANDRE NEVSKI Samedi 23 Janvier 2016 à 15h
Alexandre Nevski ( 1938 - extrait )ALEXANDRE NEVSKI
présenté par Georges Kichinewski.
SYNOPSIS
La Russie, au XIIIe siècle. Le prince Alexandre Nevski, qui se distingua naguère lors de la bataille de la Neva, pêche au bord d'un lac. Ce héros, qui a vaincu les Suédois en 1240, a en effet décidé de ranger les armes pour couler des jours tranquilles parmi les pêcheurs. Il s'est retiré sur ses terres, où il mène depuis une existence paisible. Mais les Mongols ne sont pas encore partis que déjà les Teutons menacent le pays. La ville de Pskov est tombée sous leur joug. Alexandre Nevski n'accepte de reprendre le combat que si les pleins pouvoirs lui sont accordés. Nommé commandant en chef, Nevski galvanise le peuple et se prépare à la lutte contre l'envahisseur...
LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 31/03/2007
Film de Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein (URSS, 1938). Scénario : S. M. Eisenstein et Piotr A. Pavlenko. Image : Edouard Tisse. Musique : Prokofiev. 120 mn. NB. VO. Avec Nikolaï Tcherkassov : Alexandre Nevski. Nikolaï Okhlopkov : Vassili Bouslaï. Alexandre L. Abrikossov : Gavrilo. Dmitri Orlov : Ignat. Varvara Massalitinova : Amelfa. Genre : épopée populaire. En 1938, les relations entre l'Union soviétique et l'Allemagne nazie étaient tendues. Eisenstein fut chargé d'exalter, dans un film, le sentiment national à travers un héros très populaire qui, au XIIIe siècle, avait libéré la Russie des chevaliers Teutoniques et des Mongols. C'est le combat contre l'adversaire allemand qui constitue le sujet d'Alexandre Nevski, la situation au Moyen Age étant clairement assimilée à la situation contemporaine. Certains événements de la période 1941-1944 se trouvent même préfigurés, et l'acteur Tcherkassov, qui sera le tsar Ivan le Terrible, évoque Staline, guide et sauveur. Alexandre Nevski est une oeuvre de propagande où la lutte du Bien (le chef russe et son peuple) et du Mal (les Teutons) est traitée de façon manichéenne. Le film bouleverse moins par ce qu'il veut exprimer idéologiquement que par la beauté d'une mise en scène composant, sur les éléments musicaux de Prokofiev, une grande symphonie visuelle. La perfection plastique et sonore, particulièrement dans la longue séquence de la bataille sur le lac gelé, rappelle l'art d'Eisenstein, le fait admirer, même si l'on préfère à celui-là d'autres films du cinéaste. Jacques Siclier
Jacques Siclier
Tags : alexandre, nevski, film, eisenstein, 1938