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Par slavyanochka le 7 Septembre 2012 à 12:08
Samedi 27 Octobre 2012 à 15h00
A. TARKOVSKI
Le Miroir
Description : Aliocha (Oleg Yankovsy) est un cinéaste russe quarantenaire. Frappé par la maladie, en mauvais termes avec son épouse (Margarita Terechkova), incapable de communiquer avec son fils, il se rappelle… de sa maison d’enfance, de sa mère jeune (la Terechkova, encore), de leur abandon par un père poète (joué par Yankovsky aussi), de la période de la guerre. A ses souvenirs se mêlent ceux de gens proches, la mémoire vivante d’une époque. C’est le film le plus autobiographique de Tarkovski.
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Par slavyanochka le 23 Mars 2012 à 15:24
Ekipazh (L’Équipage du 747) – 1980 – Aleksandr Mitta
119 mins
Un jour, par un vol ordinaire, l’équipage transportait ravitaillement et médicaments dans un petit pays qui venait de survivre à un tremblement de terre. Juste après l’arrivée de l’avion, il y eut de nouvelles secousses qui ont endommagé la piste d’envol. L’avion à bord duquel se trouvaient des femmes et des enfants n’a pu décoller que grâce à l’expérience et à la maitrise. On croyait avoir déjà évité le danger quand on apprend que l’avion est endommagé et qu’il est impossible d’atterrir. Ce n’est que grâce au courage et à la maitrise des pilotes que l’équipage réussit à sauver l’avion et les passagers.
Durant les années 70, véritable âge d’or du genre catastrophe, les catastrophes naturelles et technologiques portées à l’écran se succèdent et se ressemblent. Quelques titres majeurs, Airport, L’Aventure du Poseidon et La Tour infernale, établissent des normes liées aux contextes politique et économique des États-Unis durant cette période, dont peu de réalisateurs oseront s’affranchir par la suite. Le succès d’Airport allait à lui seul engendrer un nombre incroyable de productions dédiées aux catastrophes aériennes, parmi lesquelles 747 en péril, Les Naufragés du 747 ou encore Airport ’79 Concorde. Un cycle qui allait en partie s’achever dès le début des années 80 avec la sortie de la parodie Y a-t-il un pilote dans l’avion ?, qui se jouait habilement de tous les clichés d’un genre qui peine à se renouveler et qui s’estompe rapidement face à l’arrivée massive de productions post-apocalyptiques.
L’Équipage du 747 ne déroge pas à la règle et se montre aussi peu original que ses prédécesseurs. Pourtant, l’intérêt principal de ce titre vient du fait qu’il s’agit non pas d’une énième production hollywoodienne, mais du premier film catastrophe soviétique.
Une date importante dans l’histoire du cinéma russe, pour un titre qui sera d’ailleurs récompensé par quelques prix et un succès incontestable auprès du public. Le film propose deux parties bien distinctes. La première, qui concerne l’exposition des trois personnages principaux paraît interminable. Si ces derniers s’avèrent correctement caractérisés et que les tracas dont ils sont victimes sont plutôt intéressants, l’avalanche de dialogues devient rapidement ennuyeuse et l’on se demande quand l’action va se décider à débarquer dans un fracas de tôle froissée !
Heureusement, une fois que l’avion décolle vers sa destination, L’Équipage du 747 prend enfin son envol. Et force est de constater que malgré des moyens limités, le film n’a rien à envier à ses homologues américains. La mission humanitaire vire alors au cauchemar. La terre tremble et s’effondre sur elle-même, des avalanches de flammes se déversent sur les flancs de la montagne et rejoignent les pistes d’envol, de gigantesques torrents d’eau ravagent des bâtiments fragilisés par de nombreuses explosions, bref c’est le chaos ! À ces trois éléments déchainés vient s’ajouter celui de l’air qui manquait jusque-là. L’appareil parvient finalement à décoller, échappant ainsi à ce cataclysme, mais la carlingue est gravement endommagée et de nombreuses avaries vont menacer cette tentative désespérée de regagner un aéroport plus sûr. Au travers d’une mise en scène rythmée et à l’atmosphère de peur qui plane au-dessus des passagers, L’Équipage du 747 s’avère des plus convaincants. Une réussite accentuée par des effets spéciaux réussis et parfois spectaculaires. S’il ne révolutionne pas le genre catastrophe et bien qu’une fin heureuse se soit substituée à celle prévue au départ dans laquelle le commandant de bord mourait, L’Équipage du 747 ravira les amateurs de ce type de productions.